Mauritanie
La justice mauritanienne a annulé les poursuites judiciaires visant trois opposants mauritaniens, dont un puissant et richissime homme d’affaires et un influent médiateur en Afrique de l’Ouest pour la libération d’otages occidentaux, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le pôle anti-corruption du parquet au tribunal de Nouakchott a “annulé les poursuites judiciaires et le mandat d’arrêt” lancé en 2017 pour “corruption et fraude fiscale” contre Mohamed Ould Bouamatou, banquier et bête noire de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, a dit à l’AFP cette source judiciaire.
Un associé de M. Bouamatou, Mohamed Ould Debagh, qui ne faisait pas l’objet d’un mandat d’arrêt, n’est également plus visé par des poursuites judiciaires pour “corruption”, selon la même source.
Le pôle antiterroriste a également annulé les poursuites et le mandat d’arrêt lancé en 2011 pour “connivence et liens avec les groupes jihadistes au Sahel” contre Moustapha Ould Limam Chafi, un opposant à l’ex-président Aziz connu pour son rôle décisif il y a une dizaine d’années dans la libération d’otages occidentaux enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a-t-elle ajouté.
“Le parquet général au tribunal de Nouakchott a déjà écrit à Interpol pour demander l’annulation des avis adressés à la police internationale” contre ces trois opposants mauritaniens, selon cette source.
“Cette mesure intervient dans le cadre de la volonté d’apaisement et la normalisation du climat politique dans le pays” après l’arrivée au pouvoir du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a déclaré à l’AFP une source proche du pouvoir.
M. Ghazouani a succédé en août à Mohamed Abdel El Aziz, dont MM. Bouamatou et Chafi, tous deux actuellement en exil, étaient des opposants. L’opposition mauritanienne avait réclamé, lors de rencontres avec le président Ghazouani, l’annulation des mesures prises à l’encontre de ces opposants pour permettre leur retour au pays.
Fondateur du groupe diversifié BSA et de la banque GBM, M. Bouamatou avait soutenu M. Aziz, son cousin, pendant sa campagne présidentielle de 2009, avant de se brouiller avec lui.
Le régime du président Aziz, aujourd’hui tombé en disgrâce, a accusé M. Bouamatou d’avoir financé en 2017 un groupe de sénateurs qui avait mené une fronde contre un référendum constitutionnel qu’il avait initié.
AFP
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